Oui, deux abris de jardin de 5m2 chacun peuvent être installés chez soi dans bien des cas. Il faut toutefois respecter les règles d’urbanisme de votre commune et vérifier les obligations de déclaration ou de taxe. Plusieurs critères entrent en jeu pour éviter les mauvaises surprises, surtout si les abris sont destinés au stockage d’outils ou à d’autres usages.
Table des matières
ToggleDéfinition d’un abri de jardin de 5m2
Un abri de jardin de 5m2 est une petite construction qui se monte souvent sur une dalle ou un sol stabilisé. Il permet de ranger des équipements de jardin, comme une tondeuse, des pelles et des râteaux. Sa surface au sol est de 5m2, ce qui limite son usage à de l’entreposage léger ou à un petit espace de bricolage.
L’intérêt principal de cette taille est sa relative simplicité en matière de formalités. Si vous installez un abri de 5m2 isolé, vous êtes souvent dispensé de démarches compliquées, mais cela dépend aussi des règles locales. Certains terrains sont soumis à des règles strictes en raison de leur emplacement, par exemple dans une zone classée ou près d’un monument protégé.
Dans bien des cas, un abri de 5m2 ne pose pas de souci pour la stabilité du sol. Il suffit de l’ancrer correctement ou d’utiliser une base solide. Son poids et sa taille réduite évitent habituellement les gros travaux de fondation. Cela reste important de bien vérifier la résistance du sol si vous vivez dans une région où la terre est trop meuble ou inondable.
Possibilité d’en installer deux.
La question se pose lorsqu’on souhaite mettre deux abris de jardin de même surface. Les règles qui s’appliquent concernent surtout la somme des surfaces couvertes et la présence de plusieurs constructions distinctes.
D’un point de vue général, deux abris de 5m2 restent considérés séparément si vous les placez en deux blocs indépendants. Leur surface cumulée reste modeste, mais il peut arriver que le total (5m2 + 5m2 = 10m2) doive être déclaré, surtout si la réglementation locale regroupe les surfaces totales en un seul calcul.
Certains estiment que deux abris de 5m2 passent inaperçus dans un jardin, car ils sont petits et discrets. Toutefois, l’aspect visuel est parfois sujet à des contraintes, comme la couleur, la forme du toit ou le matériau de construction. Il vaut mieux se renseigner pour être sûr de ne pas aller à l’encontre du plan d’urbanisme.

Restrictions liées au plan local d’urbanisme.
Le plan local d’urbanisme, appelé PLU, établit les règles sur l’apparence des constructions, leurs dimensions et parfois leur implantation par rapport à la limite de propriété. Dans certaines communes, la distance entre la construction et le voisinage est encadrée, même pour de petits abris.
La hauteur maximale peut aussi être réglementée. Parfois, un abri de 5m2 doit respecter une hauteur sous plafond donnée, ou bien un type de toiture précis. Les toits plats ne sont pas toujours admis, et certaines zones imposent des tuiles ou un coloris spécifique.
Il arrive que des secteurs sensibles, comme les abords d’un site historique, soient soumis à des règles renforcées. Dans ce cas, l’installation de deux abris de jardin peut être plus délicate, ou exiger une autorisation préalable. Il convient alors de consulter les services municipaux et de demander conseil sur le respect du PLU.
Faut-il remplir une déclaration préalable ?
Cette formalité dépend de la taille de la construction et du cumul des surfaces. Quand un seul abri de 5m2 est monté, on est souvent en dessous du seuil qui impose une déclaration. Toutefois, deux abris de 5m2 peuvent être considérés comme un total de 10m2 si l’administration regroupe leurs surfaces.
Un dossier de déclaration préalable doit être fourni dans certains cas. Il comprend généralement un plan de masse, un plan de situation et des documents décrivant l’aspect extérieur de vos abris. Ce dossier permet à la mairie de vérifier la conformité avec le PLU.
La présence de deux abris peut aussi entraîner une vérification supplémentaire : la distance par rapport à la limite séparative et l’impact sur la vue. Même si la déclaration préalable n’est pas obligatoire partout, beaucoup de communes réclament une autorisation pour plus d’un abri, afin de conserver une harmonie visuelle dans le quartier.
Voici un tableau récapitulatif simplifié qui montre les formalités possibles :
Superficie de l’abri (ou cumul) | Formalité à prévoir | Taxe d’aménagement possible ? |
---|---|---|
Moins de 5m2 | Aucune déclaration demandée (sauf zones classées) | Non |
De 5m2 à 20m2 | Déclaration préalable | Oui, si PLU applicable |
Plus de 20m2 | Permis de construire | Oui |
Ce tableau donne une vision d’ensemble, mais des exceptions existent, notamment si le terrain se trouve en zone protégée.
Existe-t-il une taxe à prévoir ?
Lorsque vous installez un abri de jardin, une taxe d’aménagement peut s’appliquer si la surface taxable dépasse un certain seuil. Un abri de 5m2 seul est souvent exempté, car le seuil est souvent de 5m2 pour la surface taxable, selon les régions. Mais deux abris peuvent changer la donne si la commune additionne les espaces.
La taxe d’aménagement est fixée par la collectivité et calculée selon un montant au mètre carré, qui varie d’un secteur à un autre. Elle est payée une seule fois, sauf si des modifications ultérieures augmentent la surface taxable.
Certains abris, même petits, peuvent être soumis à cette taxe si les autorités locales ont mis en place des règles plus strictes. Renseignez-vous à la mairie avant d’acheter ou de construire. Il est recommandé de vérifier le montant et les modes de paiement pour éviter de mauvaises surprises.
Conseils pour placer deux abris sans encombre.
Il est important de choisir un emplacement dégagé dans le jardin, loin des arbres de grande taille qui pourraient gêner l’installation. L’orientation des portes doit être réfléchie pour ne pas bloquer le passage ou gêner la circulation. Évitez d’installer un abri trop près d’une clôture, car cela peut engendrer des tensions avec le voisin. Un espace de quelques dizaines de centimètres est parfois requis pour faciliter l’entretien.
Un sol plat et stable est préférable pour chaque abri. Selon la nature du terrain, on peut couler une dalle en béton, ou poser un lit de graviers compacté. Cela assure une bonne assise et empêche l’humidité de s’infiltrer. Un abri mal stabilisé risque de s’affaisser ou de voir ses cloisons se déformer.
Le style et la couleur des abris doivent rester en harmonie avec l’environnement. Des teintes sobres, comme le gris ou le vert, se fondent assez bien dans la végétation. Il est aussi envisageable de peindre ou de lasurer le bois si vous préférez un rendu plus chaleureux.
Voici une liste pour éviter les erreurs les plus courantes :
- Vérifier le règlement local avant tout achat.
- Choisir une zone plane pour éviter les fondations compliquées.
- S’assurer du retrait minimum par rapport à la limite de propriété.
- Prévoir une liaison électrique sécurisée si l’abri est éclairé.
- Contacter les autorités en cas de doute sur la surface taxable.
Ces précautions aident à installer deux abris sans subir d’amende ou de refus de la mairie. Elles permettent également d’anticiper les possibles contraintes liées au voisinage.

Quels points vérifier avant de commencer ?
Il faut d’abord vérifier si le terrain se trouve en zone protégée ou s’il est classé. Certaines communes imposent des règles spécifiques pour la pose de n’importe quelle construction, même petite. Un abri de 5m2 peut sembler insignifiant, mais il reste soumis à l’urbanisme local.
Le budget est un autre point essentiel. Deux petits abris peuvent coûter plus cher qu’un abri unique de plus grande surface, surtout si les matériaux sont de bonne qualité. L’entretien doit aussi être prévu : un abri en bois doit être traité contre l’humidité et les insectes. Les abris en résine ou en métal requièrent moins d’entretien, mais vérifiez leur solidité.
Une inspection visuelle de l’emplacement pressenti peut révéler la présence de câbles, de canalisations ou d’autres obstacles. Mieux vaut les repérer avant de creuser, car déplacer un abri déjà posé n’est jamais plaisant.
Un autre aspect à ne pas négliger concerne la possibilité de regrouper les abris. Certains préfèrent coller les deux structures pour former un ensemble plus grand. Cela peut changer la donne sur le plan réglementaire, car cela devient alors une surface cumulée. Si vous souhaitez conserver la souplesse de deux éléments séparés, séparez-les de quelques mètres.
Voici une liste pour mieux comprendre ces quelques éléments :
- L’emplacement exact et la zone d’implantation (classée ou non).
- Le style, la forme du toit et la couleur imposés localement.
- Le risque d’infiltration d’eau ou d’humidité selon le sol.
- La cohabitation avec les plantations déjà en place.
En fin de compte, placer deux abris de jardin de 5m2 est envisageable. Les démarches légales varient selon la localisation du terrain et la somme des surfaces couvertes. Une simple vérification auprès de la mairie permet d’éviter la plupart des erreurs et d’installer deux structures utiles et discrètes. Cela offre un gain de stockage sans trop d’investissement, tout en respectant l’urbanisme. Le résultat peut être vraiment pratique, surtout si vous séparez les fonctions : l’un pour les outils, l’autre pour le mobilier de jardin. Une fois les abris montés, vous profitez d’un rangement facile et d’un extérieur bien ordonné.